Bonsoir à tous et toutes, 

Ce soir nous vous faisons découvrir un nouveau Dieu méconnu !

Nous allons vous parler d’Agoie. Je précise que certains termes peuvent aujourd’hui choquer dans la description de ce Dieu tirée de divers ouvrages. Nous avons fait le choix de garder la définition telle qu’elle était à l’époque. Nous ajoutons simplement des Notes de L’Esothentique en gras. 

Tirée de l’ouvrage « La mythologie de tous les temps, de tous les lieux et de tous les peuples » de Louis-Nicolas Bescherelle

Toujours dans l’ouvrage de Bescherelle nous pouvons lire : 

« Agoie est le Dieu de la Guinée, adoré par les nègres de Juidah (NDLE : Il s’agit certainement du port négrier que l’on appelle Ouidah, Wida, Whydah, Juda, Adjuda, voire Fida, selon les graphies et les prononciations), sur la côte des Esclaves (NDLE : on vous renvoit vers cet article pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4te_des_Esclaves). Sa statue, placée dans la hutte du grand prêtre, rend, par l’intermédiaire du ministre et au moyen de petites boules de terre, des oracles fort respectés. Le dieu, noir comme ses adorateurs, haut de dix-huit pouces environ (NDLE : 45 cm environ), est représenté accroupi dans un vase rouge. Sa position, la forme de ses jambes et les doigts de ses pieds lui donnent à peu près l’aspect d’un crapaud. Son cou et les deux côtés du vase sont ornés de drap écarlate. Il a pour coiffure un javelot avec la tige inférieure duquel se confond un lézard, et le long duquel se trouvent, au-dessus du lézard, un croissant, au-dessus du croissant, un lézard horizontalement placé, et au-dessus de ce lézard, le fer de lance qui termine le javelot. D’autres lézards, des plumes d’oiseaux, des serpents, partant des deux côtés du javelot, comme des rayons égaux, complètent cette singulière coiffure, dont le sens allégorique embarrasserait de plus habiles que nous. »

Nous trouvons également une définition dans un autre ouvrage, « Nouveau manuel complet de mythologie: comprenant les mythologies grecque, romaine, égyptienne, syrienne, africaine, américaine, arabe… » de Nicolas-Auguste Dubois :

« Dieu du bon conseil chez les nègres de Juidah, côte des Esclaves, en Guinée. Sa statue, d’environ dix-huit pouces de haut, se trouve dans la maison du prêtre principal, sur une table qui, de plus, porte trois écuelles de bois et une vingtaine de petites balles de terre. Lorsque la peuplade médite quelque entreprise, ou même quand quelque nègre, capable de payer la prophétie, désire connaitre le succès de son projet, on va prendre conseil du dieu Agoïe. On commence par un sacrifice ; on fait ensuite quelque présent au prêtre chez lequel l’idole est domiciliée ; et le prêtre payé officie. Il prélude à la grande cérémonie par mille contorsions burlesques. Ces préliminaires achevés, il prend les petites balles et les jette au hasard dans les écuelles jusqu’à ce qu’elles se trouvent dans chacune en nombre impair. Il recommence le même manège plusieurs fois, et, si le nombre impair se reproduit constamment, il proclame que les tentatives seront couronnées de succès. Les femmes surtout attachent la plus grande importance aux décisions du dieu Agoie, et adoptent ses solutions avec la foi la plus vive. Lors que l’événement vient les démentir, elles attribuent cet incident soit à la négligence ou même à la mauvaise foi du prêtre, soit à quelque circonstance dont on n’aura pas tenu compte, et qu’on n’a pas fait entrer dans la position du problème présenté à la divinité. La statue d’Agoie n’est autre chose qu’un marmouset grotesquement accroupi dans un vase creux ; sa position, et plus encore la forme de ses jambes et des doigts qui terminent les pieds, lui donne quelque chose de l’aspect d’un crapaud. Agoie est noir comme la race éthiopienne qui l’interroge et qui l’adore ; mais le vase est rouge. Une bande de drap écarlate, large d’un doigt, orne son cou ; des lambeaux de même couleur décorent chaque côté du vase. La coiffure qui surmonte sa tête est des plus bizarres. C’est un javelot avec la tige inférieure duquel se confond un lézard ; au-dessus du lézard un croissant, au-dessus du croissant un fer de lance, et entre cette pointe terminale et le croissant un autre lézard, mais placé horizontalement. Autour et de deux côtés du lézard-javelot, et partant du même centre, s’épanouissent, comme autant de rayons égaux en longueur, des plumes d’oiseaux indigènes, des serpents, enfin encore des lézards. »

Voilà 🙂 

En espérant vous avoir fait découvrir un nouveau Dieu méconnu ! 

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